B.Bartöc




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Béla Bartók, Violon concerto

 

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Dessins fait à la palette électronique.







Dédale et son fils Icare prisonnier dans le labyrinthe du roi Minos dans l’île de Crête. Icare fils de Dédale et d’une servante crétoise du nom de Naupacte.



Minos, roi de Crête , reproche à Dédale, pour son malheur, d’avoir aidé Pasiphaé à s’accoupler avec le grand taureau blanc de Poséidon et qui donna naissance au Minautore. Il reprocha aussi à Dédale d’avoir aidé Thésée lui donnant la solution pour ressortir du labyrinthe (voir le blog Thésée et le Minautore) .Pour ces raisons, le roi Minos se sentit trahit et enferma Dédale et son fils Icare au cœur du Labyrinthe. Sachant que même Dédale le créateur du labyrinthe ne saurait s’en échapper.



Dans ce funèbre labyrinthe, ni marbre, ni porphyre, Icare en ces lieux lugubres a de sombres pensées.


 Dédale avait pris en haine la Crète et 
son long exil....
Icare ne cède pas à la peur, elle te submergerait, ni à ton désespoir, il te mènerait dans les pires tourments de l’esprit. L’instinct de conservation doit être le plus fort. Dédale dont le nom signifie l’ingénieux, réfléchissait au moyen de sortir de ce triste labyrinthe. Il y avait de larges espaces par lesquels on pouvait voir le ciel. Il avait aperçu de grands oiseaux de mer qui venaient nicher et mourir, et remarqué par endroit de grandes plumes trainant le long de ses mornes parois ; Dédale réfléchissait, Il savait que fuir par la terre et l’eau était impossible, l'air, c'est par le ciel que nous partirons! Que les terres et les ondes me fassent obstacle, mais le ciel est ouvert, nous irons par là; Minos peut bien maitriser tout, il n'est pas maitre de l'air.







Icare mon fils, il nous faut récupérer toutes les grandes plumes pour confectionner deux paires d’ailes, les plumes seront collées avec de la cire sur une légère armature de bois, et fixées sur nos bras par de fortes lanières de cuir. Sur ces paroles, il se concentre sur un art inconnu et impose à la nature des lois nouvelles.Il dispose des plumes régulièrement, commençant par les plus petites, les plus courtes suivant les longues. On les croirait poussées sur un plan incliné. Il attacha les plumes centrales avec du lin et celles d'en bas avec de la cire, une fois ainsi disposées, il les incurve légèrement pour imiter les vrais oiseaux. Son fils se tenait près de lui, le visage rayonnant, . Dédale saisissait les plumes déplacées par la brise,tantôt à l'aide de son pouce il amollissait la cire blonde.Lorsque qu’il eut mis la dernière main à l’œuvre entreprise, Dédale équilibra son corps entre ses deux ailes et resta suspendu dans l'air, équipa son fils et lui dit.







Icare, aucun humain n’a volé dans les airs , c’est le domaine des dieux, ce n’est pas sans danger.
Il te faut bien écouter les conseils que je vais te donner de nouveau;
Ne pas voler trop bas, les embruns de la mer alourdiraient tes ailes, et surtout ne pas voler trop haut, trop près du soleil ;
la chaleur de cet astre ferait fondre la cire et les plumes se détacheraient de tes ailes, écoute bien mes conseils, Vole entre les deux, ne regarde ni le Bouvier, ni Hélicé, ni l'épée brandie d'Orion, c'est mon ordre, suis ta toute en me prenant pour guide!. Pendant ses conseils ses joues se mouillères et ses mains se mirent à trembler. Il donna à son fils des baisers qu'il ne répéterait plus.






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LES MÉTAMORPHOSES DE L'IMAGINAIRE
Un matin dans la lumière immobile du ciel, sous un soleil rayonnant, fuyant l'horrible lieu, ils s'élevèrent en battant des ailes comme le font les oiseaux.
Le jeune Icare étincelant dans ces larges ailes blanches, au dessus d'une mer vêtue de son vaste habit d'argent, surface vaporeuse et mouvante. Icare grisé par cette nouvelle sensation n'avait jamais ressenti pareille ivresse.
Il volait de plus en plus haut dans le ciel, et s'abandonnait dans cet espace brillant. Ils avaient dépassé les iles de Naxos et Paros, Icare se sentait porté par ses grandes ailes et s'éloignait de plus en plus de son père. Dédale se retourna et ne vit plus son fils.
Icare volait trop haut dans le ciel, ébloui par le sublime Elios. Un vent de feu le poussait vers le miroir ardent, la cire se mit à fondre rapidement les plumes se détachèrent, Icare se sentait mourir dans cette brillante lumière, chute vertigineuse, foudroyé les yeux grands ouverts et les pieds vers les cieux il tombait. Le soleil était loin, chute infinie, corps brisé, corps désarticulé, corps englouti dans l'azur aux funestes volutes, morne mer.
Son corps fut retrouvé et enterré par son père dans l'ile voisine appelée aujourd'hui Icaria. Dédale continua son vol et se posa à Cumes près de Naples. On raconte qu'il dédia ses ailes à Apollon et lui construit un temple aux toits d'or; puis se rendit à Camicos en Sicile, où il fut reçu par le roi Cocalos, qui lui..... Mais là c'est une autre histoire.
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EN SOUVENIR DE CELUI QUI VOLAIT TROP PRES DU SOLEIL.



Icare représente le symbole de l'aspiration des humains à s'élever dans les airs, c'est aussi un avertissement contre l'orgueil humain. L'ivresse de la découverte, de l'imprudence, et de la désobéissance. Mais aussi le symbole de la témérité et du courage. Pierre FRANCASTEL, nous dit c'est l'aventure positive de ceux qui osent. Prisonnier de Minos, il a la volonté de s'enfuir et l'audace d'essayer. C'est l'ingéniosité de son père, Dédale, qui lui en fournit le moyen. Son seul défaut, est de succomber à la griserie de la réussite. Il est jeune encore. Dédale reste le forgeron, l'artiste et le créateur génial. C'est l'appel de la liberté et le rêve d'évasion..... La vie continue, oui mais les questions restent posées. Toute tentative libératrice est-elle vouée à l'échec ? N'y a-t-il plus place pour le rêve ? L'indifférence n'est-elle pas l'écueil le plus dangereux pour l'aventure humaine et le progrès ?

Philippe DESPORTES (1546-1606)
les amours d' Hippolyte.

Icare est chût ici, le jeune audacieux,
Qui pour voler au ciel eut assez de courage
Ici tomba son corps dégarni de plumage,
Laissant tous braves cœurs de sa chute envieux
Ô bienheureux travail d'un esprit glorieux,
Qui tire un si grand gain d'un si petit dommage !
Ô bienheureux, malheur, plein de tant d'avantage
Qu'il rende le vaincu des ans victorieux !
Un chemin si nouveau n'étonna sa jeunesse,
Le pouvoir lui faillit et non la hardiesse,
Il eut, pour brasier, des astres les plus beaux.
Il mourut poursuivant une haute aventure,
Le ciel fut son désir, la mer sa sépulture.
Est-il plus riche tombeau ?
VICTOR HUGO

Stupeur ! se pourrait-il que l'homme s'élançât ?
O nuit ! se pourrait-il que l'homme, ancien forçat,
Que l'esprit humain, vieux reptile,
Devînt ange et, brisant le carcan qui le mord,
Fût soudain de plein-pied avec les cieux ? la mort
Va donc devenir inutile !

Oh ! franchir l'éther ! songe épouvantable et beau !
Doubler le promontoire énorme du tombeau !
Qui sait ? toute aile est magnanime
L'homme est ailé, peut-être, ô merveilleux retour !
Un Christophe Colomb de l'ombre, quelque jour !
Un Gama du cap de l'abîme,

Un Jason de l'azur, depuis longtemps parti,
De la terre oublié, par le ciel englouti,
Tout à coup sur l'humaine rive
Reparaîtra, monté sur cet alérion,
Et, montrant Sirius, Allioth, Orion,
Tout pâle, dira : j'en arrive !

Ciel ! ainsi, comme on voit aux voûtes des celliers
Les noirceurs qu'en rôdant tracent les chandeliers,
On pourrait, sous les bleus pilastres,
Deviner qu'un enfant de la terre a passé,
A ce que le flambeau de l'Homme aurait laissé
De la fumée au plafond des astres !....
BIBLIOGRAPHIE SITE INTERNET WIKIPÉDIA